Apogée et déclin des exhibitions coloniales

1915-1945

 

Nous entrons dans le troisième temps, celui de l’apogée des empires coloniaux. La nature même des « zoos humains » change, le « sauvage » se transforme en « indigène » qu’il convient de « civiliser » au cœur des empires coloniaux.

Les exhibitions ne disparaissent pas, elles se transforment, intégrant pleinement les grandes expositions coloniales qui en Grande-Bretagne, en Belgique, en France, au Portugal ou en Italie font désormais partie du discours patriotique et économique de ces nations. La Première Guerre mondiale, qui a vu un grand nombre de soldats issus des colonies combattre en Europe, a modifié en profondeur le rapport à l’« Autre » et, dès le début des années 1930, les opinions publiques se lassent de ces exhibitions avec de « faux sauvages » pour une autre source d’imaginaire : le cinéma.