Apogée et déclin des exhibitions coloniales
1915-1945
Nous entrons dans le troisième temps, celui de l’apogée des empires coloniaux. La nature même des « zoos humains » change, le « sauvage » se transforme en « indigène » qu’il convient de « civiliser » au cœur des empires coloniaux.
Les exhibitions ne disparaissent pas, elles se transforment, intégrant pleinement les grandes expositions coloniales qui en Grande-Bretagne, en Belgique, en France, au Portugal ou en Italie font désormais partie du discours patriotique et économique de ces nations. La Première Guerre mondiale, qui a vu un grand nombre de soldats issus des colonies combattre en Europe, a modifié en profondeur le rapport à l’« Autre » et, dès le début des années 1930, les opinions publiques se lassent de ces exhibitions avec de « faux sauvages » pour une autre source d’imaginaire : le cinéma.
Vue aérienne de l’exposition coloniale d’Elisabethville. 1931.
Exposition internationale, coloniale, maritime et d’art flamand d’Anvers.
Sioux Peaux rouges. Exposition universelle de Bruxelles.
Siebold’s Völkerschau. Die Giraffenhals Frauen.
Danses enfantines. Village Africain. Exposition d’Anvers.